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Baguette sourcier
Bruno CAPUS

Anecdotes sourcières



Flash-back sur ce forage en mi- teinte et particulier sur une ancienne propriété d’un ministre des années 80.
Le commencement du forage est très complexe, énormément de fractures, puis de nombreuses pertes d’air tout au long de l’épreuve, blocage du marteau et éboulements .
Le foreur et moi commençons à douter de la faisabilité tant le sous-sol nous a surpris tout au long de la semaine et demi de foration. Nous allions de découvertes en surprises, de déceptions en satisfactions.
Un sous-sol très complexe nous invite à nous réunir foreur, sourcier et client, régulièrement afin de prendre une décision, continuer ou arrêter.

Finalement, dernier jour du forage l’eau est là, le débit est bon et constant.
Cependant nous craignons une instabilité dû aux nombreuses failles et à la difficulté pour manier le marteau MFT sur les dernières dizaines de mètres.
Nous restons très prudents quant-au fait de la durabilité et viabilité du forage.
Le lendemain le forage était effondré, l’eau partie dans les cavités ; nos craintes confirmées. Malgré les efforts du foreur et sa ténacité nous avons dû renoncer au tubage car la technique dite de l’avancement, en acier, aurait coûté un prix exorbitant.

La confiance foreur / sourcier / client est absolument primordiale afin de prendre de genre de décision et l’accepter.

Un forage devrait être entrepris prochainement à un autre endroit de l’immense propriété.

Dame source ne se laisse pas toujours prendre.


Une recherche d’eau particulièrement émouvante sur Saint Cannat, dans les Bouches-du-Rhône.Je suis intervenu en tant que pompier volontaire sur le feu de Saint-Cannat/Éguilles en 2017 où 750Ha ont été ravagés.
Durant les quelques jours de mobilisation, lors d’une intervention nous avons été pris par le feu, cela reste une expérience extraordinairement inoubliable.Venir chercher l’eau dans ce contexte prend un tout autre sens, d’autant que le client a été touché par le feu.


Bruno CAPUS Sourcier
Bruno CAPUS Sourcier
Bruno CAPUS Sourcier
Bruno CAPUS Sourcier
Bruno CAPUS Sourcier
Bruno CAPUS Sourcier

Une recherche qui m’a bien marquée et particulièrement plu jusqu’au forage.
La maison n’étant pas reliée au réseau de la compagnie, sa vente était soumise par clause à la réussite du forage et la présence d’eau. J’avais déjà cette pression sur les épaule avant de commencer.

Le jour de la prospection, la personne m’ayant mandaté la recherche m’interroge l’air anxieuse, très dubitative, limite arrogante, lorsque j’annonce une profondeur de 175-185m pour un débit de 1.5m3/h.
Elle m’interpelle ainsi : « Mon père est sourcier. Il a trouvé le point très proche de vous mais il est à 70m de profondeur. Il ne se trompe pas, c’est un très bon sourcier. Êtes vous sûr de vous ? Depuis combien de temps faites vous cela ?  » ….

Alors j’eus envie de rétorquer « pourquoi m’avoir fait venir ? »
Mais j’aurais aussi me tromper sur mes estimations, sur la localisation !?
La sourcellerie est un domaine où il faut savoir rester très humble, un état d’esprit qui manque à beaucoup malheureusement.

Bref je laisse dire après lui avoir expliqué que dans cet environnement géologique et topographique il était physiquement impossible d’avoir de l’eau si proche de la surface.
Dans ces cas là il vaut mieux être aligné avec soi même et connaitre la géologie et les techniques de forage.
Je ne suis pas là pour trouver ce que veut le client, où il le veut ni à la profondeur où il le veut.

Le jour de la foration, le patron de l’entreprise m’appelle : « Bruno nous avons trouvé l’eau à la profondeur et au débit que tu as estimé. »
Rien à 70m, pas même de l’humidité.

Notons que dans cette lithologie, si à 70m de profondeur, eau il y avait eu proche de mon point de forage, on aurait eu quelques traces dues à la porosité locale des roches, ce qui ne fût pas le cas.

En conclusion, la sourcellerie est un domaine d’humilité, où il faut savoir rester à sa place car on peut se tromper, en outre, avoir des connaissances techniques, géologiques, savoir les interpréter, permet de réduire le risque de forage sec.
Bref, une belle recherche et un beau forage.

Et ne jamais oublier que la SEULE façon de savoir s’il y a de l’eau c’est de creuser !


Intervention très intéressante et atypique dans cette maison classée de la Côte d’Azur.

Lors des travaux de rénovation le prestataire a été envahi par une arrivée constante et peu profonde d’eau douce.

Après analyse des cartes topographique, hydrologique et géologique, j’ai pu déterminer la provenance et le cheminement de cette eau qui envahissait la cage d’escalier de cette maison.

Les travaux de captation ont ensuite été entrepris sur mes recommandations.


Michel HENNIQUE, Bruno CAPUS, Nicolas PAGNOL
Recherche sur le parking de l’oliveraie ancestrale
Nicolas dans les pas de son grand-père Marcel qui fut aussi sourcier !
Bruno CAPUS
Bruno CAPUS & Michel HENNIQUE
L’oliveraie ancestrale en cours de réhabilitation
Le Garlaban de PAGNOL et de mon enfance

L’histoire commence par un appel incroyable à Michel HENNIQUE.

Nicolas PAGNOL (le petit fils de Marcel PAGNOL) prend contact avec lui. Le souhait est simple : Nicolas souhaite réhabilité les bancaus de son grand père Marcel. En effet cette partie de terre abrite l’oliveraie ancestrale aujourd’hui en sol aride.

Michel, avec qui, j’ai la chance et le privilège d’échanger très régulièrement, me fait part de cet appel improbable. Je ne peux pas lui cacher mon émotion. Après cet échange, je lui demande si je pouvais l’accompagner sur cette prospection. La forte et sincère amitié qui nous lie a fait le reste. En effet, enfant du pays, c’est ma terre, ma Provence et PAGNOL représente pour moi, ma culture, mes racines, ses films que je regarde régulièrement, cet accent bien de chez moi, ses personnages haut en couleurs, ces dialogues passionnés, ces tirades dans un français recherché, malheureusement bien mal mené aujourd’hui, les étés sous la tonnelle et toute l’amitié et la chaleur des gens d’ici….ma terre natale à laquelle je suis très attaché.

Voilà que commence alors la recherche par la traditionnelle et incontournable approche technique. Les recherches d’informations hydrogéologiques s’enchainent et le travail à distance sur plan nous permet d’affiner la zone. Nous anticipons le passage de la foreuse, recherchons des contournements…L’étroitesse des routes nous semble infranchissable. Nicolas a fait appel à un foreur local qui finalement a une solution avec ses engins adaptés à la circulation dans ces circonstances et sur ces chemins. En effet il faut trouver le bon compris poids / dimension / puissance. L’entreprise avec laquelle Michel et moi travaillons usuellement sur ce secteur n’a que des camions d’environ 20T….impossible de les faire venir.

Le grand jour venu, Nicolas nous attendait sur place. Le feeling est immédiat. Nous sommes rejoins par le foreur quelques dizaines de minutes plus tard, sur le départ de la prospection. Comme à notre habitude Michel et moi travaillons en double aveugle. L’un ne regarde pas ce que fait l’autre puis nous comparons. Nous avons à faire à un terrain très faillé. Michel et moi échangeons sur le meilleur emplacement, sur les début/fin de veines. Puis les estimations de profondeur/débit. Nous sommes quasi similaire : 120m / 130m – 2 à 3 m3/H Il est l’heure pour Nicolas et le foreur de repartir.

Michel et moi continuons la prospection sur le parking qui s’est vidé. Là, aucun doute, nous avons une veine commune franche, bien marquée, et pas de multiples fractures comme plus loin. Les estimations de profondeur/débit sont identiques. Nous retiendrons cette veine, pour deux raisons : l’accessibilité de la foreuse et notre similitude dans le tracé. L’heure fût de nous en retourner non sans une certaine émotion et le sentiment d’avoir rendu un hommage tout particulier à Marcel PAGNOL, sur sa terre.

​Merci Marcel !


Voici une recherche particulière que nous voulons, Michel et moi, vous faire partager. 
Cette aventure monégasque commence par la convocation de Michel HENNIQUE par le plus grand groupe européen de BTP. Il m’a ensuite convié à cette recherche.

Elle s’est étalée sur deux ans (2018 & 2019) et en deux temps.
Retrouver le cheminement d’une des rivières souterraines qui risquait de fragiliser les fondations d’une tour de 25 étages. Le captage de cette rivière alimentait une partie de la principauté de Monaco.
Avant notre intervention, ce groupe avait réalisé de sa propre initiative dix forages de reconnaissance afin de trouver cette rivière. Aucun de ces forages n’avait permis de trouver le point d’entrée sous le site de la construction.
A la suite d’une réunion de travail sur le site immobilier avec l’ensemble des partenaires du BTP, il a été décidé de confier aux sourciers la mission de trouver cette rivière souterraine.
Nous avons réalisé la prospection par une approche traditionnelle à distance et à l’aide des plans de construction mis à disposition par les ingénieurs BTP. Le protocole de recherche avait auparavant été soumis à l’ensemble du staff en ce mois d’août 2018.
Il s’appuyait notamment sur notre recherche réalisée en double aveugle.

Le résultat de cette prospection à mis en évidence une fracture de 6.5m de large avec un débit estimé à plus de 50m3/h à 67m de profondeur.

Sur la base de cette prospection le groupe BTP a entrepris des travaux importants pour canaliser et rediriger cette rivière souterraine dans le réseau des eaux monégasques.

Ces travaux ayant été entrepris ; un an plus tard, nous sommes de nouveau convoqués pour réaliser une prospection de toutes les arrivées d’eaux situées en amont et susceptibles de traverser le site immobilier, comprendre les déviations et les nouveaux cheminements suite aux travaux réalisés.
Le travail s’est effectué sur la voie publique et 14 points ont été référencés sur les trottoirs et aux abords de l’avenue principale. Nous avons donné une estimation des débit et profondeur de chacun, finalisé par un relevé GPS.

A la suite de nos recherches des piézomètres ont été installé afin de surveiller les niveaux des écoulements d’eaux.

Mission accomplie avec la reconnaissance très chaleureuse du groupe, pour le travail réussi.

Michel HENNIQUE, recherche sur plan BTP
Recherche anecdotique dans les rues monégasques
Le chantier où nous intervenons
Le chantier où nous intervenons
Le chantier où nous intervenons

Profondeur estimée à 175/185m pour un débit 5 à 6 m3/h.
Eau atteinte à 170m, sans compter la réserve dans l’aquifère, où finalement, nous avons eu 5 m3/h après pose de la pompe.
Problème…l’eau n’est jamais remontée durant le forage !
Seuls les instruments permettaient de vérifier sa présence.
La pose de la pompe a permis finalement d’apprécier une eau fraîche et claire.

L’explication est un sous-sol très fracturé ; lorsque le foreur injectait l’air sous haute pression (30 bars) l’eau partait immédiatement dans les fractures. C’est une situation peu fréquente, et là, seule l’expertise du foreur et du sourcier fera la différence entre celui qui dira qu’il n’y a pas d’eau et celui qui sait lire ses instruments et la géologie.

Une fois de plus, la relation sourcier / foreur et la confiance l’un en l’autre, est déterminante.

C’est sur ce chantier que j’ai eu la chance de travailler avec un très célèbre paysagiste européen. Lorsque l’eau est sortie du forage, il se retourne vers les quelques personnes réunies, haranguant : « Bruno, maintenant je crois aux sourciers« . Une très belle récompense.


Je suis appelé par un client pour une recherche à la frontière italienne….loin, très loin dans les montagnes.
Un village de montagne au bout d’une route sans issue.

La « guerre » de l’eau est déclarée entre certains villageois. Mon but est de trouver un peu d’eau pour mon client.
Après 30 mns de randonnée nous arrivons sur son terrain inaccessible en voiture.
Auparavant j’avais procédé à l’analyse cartographique (topographie, géologie) du lieu. J’ai bon espoir de trouver la veinule pressentie à distance sur plan.
Un rocher immense séparait les deux propriétés, celle du voisin et celle de mon client.
D’un côté du rocher, la source du voisin qu’il refusait de partager.

Je procède à la recherche sur le terrain de mon client, déjà miné par leur nombreux trous secs, et là je trouve ce ressenti de filet d’eau…estimation inférieure à 2 m et le débit estimé inférieur à 100l/h !!! c’est à dire quasi rien comparé aux débits auxquels je suis habitué supérieurs à 3m3/h et minimum 40m de profondeur !
Nous avons creusé de suite à l’aide d’une tarière manuelle de 2m, le haut de l’eau se trouvait à 1.70m mais dans l’impossibilité immédiate de vider le trou d’eau, le calcul du débit n’a pu être réalisé.
J’ai appris que même dans ce village perdu dans une impasse, dans les montagnes, éloigné de tout il y a toujours des conflits de voisinage et liés à l’eau.
Précision : il est rationnellement impossible de déterminer les profondeurs au décimètre près.

Recherche à la tarière manuelle
Recherche à la tarière manuelle
Vue du terrain
L’arrivée de l’eau