Quelques brèves histoires vécues
Recherche dans le Vaucluse pour une cliente qui a fait faire un forage suite aux recommandations d’un sourcier local. Il lui avait promis de l’eau à 20m de profondeur et à plus de 2m³/h … elle a fait le forage jusqu’à 70m, sans eau. En prime le foreur du secteur lui a littéralement saccagé son jardin.
Elle m’a demandé d’intervenir à la suite de cela. Dès mon premier rapport, j’annonce qu’il est impossible de trouver de l’eau à moins de 100m de profondeur. Elle m’appelle en larme car elle n’avait plus les moyens de payer.
J’interviens pour un immense domaine de la côte d’azur, dans les hauteurs.
La carte du BRGM indique les données géologiques favorables sur le secteur. Cependant, lors de la foration, du gypse est remonté en quantité avant d’atteindre la profondeur que j’avais annoncée.
Ce gypse n’était pas prévu ni répertorié par le BRGM.
Je dis au client que ce n’est pas utile de continuer pour atteindre la profondeur que j’avais estimée, 30m plus bas, car c’est toute la colline qui est certainement gypseuse et que, même si l’eau sera présente, elle ne sera pas exploitable.
Têtu et ne voulant pas y croire, il a fait venir deux autres sourciers sans analyse géologique préalable, fait faire deux autres forages et tous ont rencontré du gypse ! Les foreurs avec qui je travaille n’ont jamais voulu ré-intervenir car on se fait confiance et nous savons ce que nous valons.
Le rôle du sourcier est aussi d’être un conseil, au-delà de son expertise. Il se doit de savoir faire arrêter un forage.
Histoire d’une dame qui a investi ses économies dans un forage.
Elle a fait appel à un sourcier local du Var, qui, cueillant un bout de bois sur son terrain en guise de baguette, lui indiqua un point de forage.
Elle a fait réaliser le forage sans se douter de la présence de gypse, obligeant l’arrêt et l’abandon de l’ouvrage.
La dame me demande d’intervenir, et là, la simple consultation d’une carte géologie indique clairement du gypse. Le forage était donc totalement déconseillé dans cette zone du terrain.
Je lui indique un autre endroit mais elle n’a plus assez de finances pour investir dans un nouveau forage.
Triste histoire par manque de sérieux et de connaissances.
Une collègue me demande de réaliser une recherche d’eau pour son père.
Je trouve un point sur la propriété entre 125 et 135m de profondeur.
Quelques semaines après, elle m’écrit me disant qu’à 70m le foreur n’a pas trouvé d’eau, et qu’il a arrêté avant même d’atteindre la profondeur que j’avais annoncée !
Notons que ce foreur est un escroc qui a une petite foreuse et qui malheureusement sévit souvent dans l’arrière-pays maralpin. C’est une personne à qui j’ai donné sa chance de se lancer car je croyais en ses paroles et ses compétences sur CV… désolé …. Il en a profité pour escroquer des clients (plusieurs plaintes) et ne jamais rendre du matériel couteux à un autre foreur de renom avec qui je travaille.
Depuis cette collègue ne me parle plus, même si je n’y suis pour rien !
Dans les Bouches-du-Rhône, à la frontière du Vaucluse, un de mes clients fait réaliser un forage par un entrepreneur local.
Il m’informe qu’il n’y a pas d’eau et que le foreur arrête car il est dans les argiles.
J’accepte d’avoir pu me tromper. Cependant, pris d’un doute et toujours l’envie de toujours comprendre une erreur, je lui demande de me faire parvenir les photos et les vidéos de la foration. On y voit clairement non pas des argiles mais des alluvions très favorables à la présence d’eau, ce qui est normal vu la localisation.
Nous ne saurons jamais pourquoi le foreur a confondu des alluvions et de l’argile.
Ni jamais nous n’avons su pourquoi ce foreur n’est pas allé au fond de la recherche.