Quelques brèves histoires vécues
Une cliente me demande d’intervenir en Ligurie, Italie.
La cliente a fait venir deux sourciers précédemment à mon intervention. L’un a dit, il y a beaucoup d’eau sur votre terrain, je ne rentre pas sur la propriété ; L’autre s’est littéralement évanoui sur le terrain…il y a trop d’eau a-t-il dit ! Quelle dramaturgie !
Elle a décidé de me faire intervenir pour trouver sérieusement un point de forage.
Je n’ai pas joué de pièce de théâtre devant la cliente.
J’interviens dans un désert de roches et d’oliviers quelque part proche de Nîmes.
Je suis le deuxième sourcier intervenant. Les clients ont fait un précédent forage avec un autre sourcier, il n’y avait pas d’eau jusqu’à 150m.
Ils m’ont raconté que c’était le pendule qui tenait le sourcier tant cette personne ne tenait pas debout ! Le bout de son nez était quelque peu trop coloré.
Un autre forage a été fait avec succès sur mes recommandations à 125m de profondeur et à moins de 20m au sol du premier trou.
L’eau n’était pas du vin rouge.
Dans les Hautes-Alpes, un client m’appelle car il a fait venir un sourcier qui lui a indiqué un « point d’eau » …. mais il n’a pas donné d’estimation de profondeur ni de débit parce qu’il ne sait pas comment faire. Bref, cela n’a servi à rien.
Le client, dubitatif de ce personnage, m’a contacté pour reprendre la totalité de l’étude et de la recherche.
J’interviens en Ardèche. Le client me dit que je suis le dixième sourcier à intervenir, j’ai du mal à y croire.
Lui faisant part de mon scepticisme, il me montre la liste des autres intervenants sourciers avec des similirapports, plus proches de torchons, de je-m’en-foutisme et du foutage de gueule que du professionnalisme ; J’en râle et rogne ouvertement devant un client dépité.
Un sourcier, semble-t-il très connu dans le coin, lui avait même promis plus de 20m³/h dans une géologie granitique à 40m de profondeur !!! une aberration …. un peu de sérieux !
Le client a décidé de faire le forage sur mon point, eau trouvée à la bonne profondeur et au bon débit !
Dans une auberge-écurie du Vaucluse, je suis le deuxième intervenant. Le client a fait un forage sur les recommandations d’un sourcier du coin ; Il ne s’est pas démonté et a indiqué que le forage devait être réalisé à trois mètres d’un ru. Il espérait peut-être trouver l’eau, fausse bonne idée. Résultat, le forage a été sec à 90m de profondeur.
Le client, médusé, m’appelle pour faire une nouvelle recherche, et là, il me raconte une chose improbable …. ce précédent sourcier lui a indiqué que l’eau souterraine remonte vers les reliefs, sachant que nous sommes dans une plaine !!! bref….
Comme quoi il n’y a pas que les reliefs qui ne sont pas irrigués !
Un client m’appelle et me demande de faire une étude et une recherche d’eau dans une vallée de l’arrière-pays niçois. Son but est de faire réaliser un forage sur une parcelle ne lui appartenant pas parce qu’il n’a pas assez de surface chez lui !
Je lui explique que ce n’est pas possible, que je n’interviendrai pas sur le terrain de son voisin. Il rétorque en m’insultant, en justifiant que son voisin n’est jamais là, et qu’il considère ce terrain comme le sien !
Bien entendu, je n’ai pas donné suite.
Dans une célèbre ville de la Côte d’Azur, un docteur me demande lui trouver de l’eau sur son terrain, mais pas n’importe où …. Seulement là où il veut !!!!
Comme je n’ai rien trouvé là où il voulait, il ne m’a plus répondu !
Un collègue me demande d’intervenir pour chercher de l’eau sur son lopin de terre.
Je lui trouve deux points peu profonds et atteignables par ses propres moyens.
Je lui remets mon rapport. Il m’écrit trois mois après pour me dire qu’il a fait venir une autre personne qui lui a annoncé qu’il n’y avait pas d’eau là où j’avais dit parce que j’étais sur des points hartmann ! … sans commentaire …
Je lui demande alors, si pour le savoir et le vérifier, il avait creusé ; il ne m’a jamais répondu malgré mes relances.
Depuis on ne se parle plus ! La vérité ne plait pas à tout le monde.
A Cannes, sur la Côte d’Azur, j’interviens pour une copropriété sur laquelle un foreur, certainement un rigolo, a dit au syndic, qu’il voulait forer à un seul endroit de 30m², du domaine de 1 Ha, car cela l’arrangeait.
Les membres du syndic m’ont demandé d’intervenir et de réaliser une étude complète et une recherche d’eau sérieuse, ne tenant nullement compte des aberrations et élucubrations de ce foreur.
L’eau n’est pas où l’on veut cher monsieur.